ALESSANDRO VOLTA

Alessandro Guissépé Antonio VOLTA, né le 18 février 1745, tient une grande place dans l’histoire des traitements de surface, car son invention pose les bases fondamentales pour le développement de l’électrochimie.

Descendant d’une riche famille de marchands, il fit ses études au collège de Côme, puis au séminaire Royal.

Travailleur acharné, il se voyait offrir en 1779, la chaire de Physique de Pavie.

Il parcourt alors l’Europe pour s’entretenir avec les Grands de la Pensée Laplace etc.

En 1777, Volta présente la lampe à hydrogène et son système de mise à feu électrique ainsi que son pistolet ; mais c’est l’invention de l’électrophone qui lui permet d’acquérir la célébrité mondiale.

Il met au point de nombreux appareils électriques dont l’électroscope, condensateur qui permet à Lavoisier et à Laplace de vérifier l’existence de trace d’électricité dans la vapeur d’eau et la combustion du charbon.

En 1789, Galvani remarquait les contractions d’une grenouille morte au contact avec un métal, expérience dont il a publié le mémoire « dé virilis électrieitas in moter musculari commentarus ».

Il attribuait ce phénomène à une électricité propre à la grenouille.

Intéressé, Volta entre en relation avec Galvani et se livre à de nombreuses expériences sur les animaux et constate que les contractions sont dues à un courant électrique, prenant naissance par le contact de deux métaux.

Il concentre alors son attention sur l’électricité de contact.

En 1792, dans une lettre, Galvani émet la possibilité de la production d’un flux continu qui prélude la découverte de la pile à la fin de 1799.

Pour faire connaître son invention, il s’adresse à, l’Angleterre.

Le mémoire sur l’électricité engendrée dans le simple contact de substances conductrices différentes, est publié dans les annales de la Royal Society.

Ce texte est lu le 26 juin 1800.

Volta décrit la naissance d’électricité par contact de métaux différents en présence d’un liquide et en explique la construction.

Trente à cinquante pièces de cuivre ou d’argent soudées à une pièce d’étain ou de zinc et un nombre égal de couches de carton imbibées d’un liquide conducteur, eau salée ou solution d’acide chlorhydrique, intercalées entre les disques métalliques disposés toujours dans le même ordre.

La pile a pour Volta des effets qui ressemblent à ceux de la bouteille de Leyde mais qui donne une charge continue.

Les honneurs comblent cet homme de génie.

En 1800, Bonaparte franchit les Alpes et envahit la Lombardie.

A cette époque des relations amicales s’établissent entre Volta et le Premier Consul.

Volta, invité par Bonaparte, vient en France faire une conférence à l’Institut de France, et le Premier Consul lui accorde 2000 couronnes.

Plus tard Napoléon lui octroie la Légion d’Honneur et la Couronne de fer, il l’élève à la dignité de Comte et de Sénateur du Royaume de Lombardie.

En 1819, Volta quitte l’Université et se retire à Côme avec une pension annuelle de 5000 francs.

Il meurt le 5 mars 1827 d’une attaque de fièvre à 82 ans,

Mais son plus beau titre de gloire lui fut octroyé par les électriciens qui immortalisèrent son nom dans l’unité de force électromotrice.

A priori, il semble difficile de trouver à qui revient la découverte de la galvanoplastie.

Différents pays revendiquent l’honneur d’avoir vu naître l’invention du procédé.

Les Russes proposent Jacobi, l’Angleterre Daniel, la France attribue l’invention à Becquerel, la Suisse à la Rive et les Italiens à Brugnatelli.

Si l’on se réfère au texte paru, on peut sans nul doute attribuer cette découverte à Brignatelli, élève de Volta, qui fit paraître en 1803, dans le journal Mécanic Magasine la description d’un procédé de dorage.

« Prenez une partie saturée d’or dissout par l’acide hydrochloronitrique, ajoutez six parties d’ammoniaque liquide, la solution, s’y décompose et il se précipite un thermoxyde d’or qui se dissout aussitôt pour former l’ammoniure d’or.

On recueille ce mélange dans un vase de verre.

Les objets sont fixés à un fil d’acier ou d’argent que l’on fait communiquer au pôle négatif d’une pile voltarque.

L’objet en argent à dorer plonge dans le liquide contenant l’ammoniure d’or le courant galvanique est fermé par une grosse bande de carton mouillé qui, de l’ammoniure d’or passe au pôle positif de la pile.

En quelques heures, l’argent est doré par l’action galvanique ».

Ce procédé fut mis en doute en ce qui concerne l’intervention du courant électrique et d’affirmer qu’il n’y avait là qu’un simple procédé de dorage au trempé.

Mais l’important avait été que Brignatelli ait eu l’idée de la possibilité d’un dépôt par voie galvanique.

Entre 1816 et 1818, Brugnatelli remarque les propriétés spéciales du sulfate de cuivre, et déclare qu’un faible courant électrique traversant une solution de sel, peut réduire le métal dissout.

A part les travaux de La Rive sur le dorage, il faut attendre 1836 pour que Daniel remarque que sur sa pile à base de sulfate de cuivre il se forme à la base un dépôt de métal sur le conducteur négatif.

Mais Daniel ne tire aucune conclusion.

Delarue poursuit les essais et effectue des dépôts de cuivre sans application pratique.

La planche de cuivre qui forme le pôle négatif se recouvre d’une couche de cuivre qui s’y dépose sans cesse et cette couche de cuivre qui s’y forme est d’une si grande perfection, que lorsqu’on l’enlève, elle représente chaque éraflure de la planche sur laquelle elle est déposée.

Jacobi étudie les phénomènes observés par Daniel et Delarue.

En employant une pile faible densité, et à courant constant, il observe la possibilité par dépôt de cuivre d’obtenir des reproductions.

Les parties en creux sont moulées en relief et les parties saillantes sont reproduites en creux.

Jacobi peut également revêtir les objets constitués de matière non conductrice, plâtre, caoutchouc, créant ainsi la galvanoplastie.

Au cours de ses essais, il remarque qu’il est plus simple d’opérer en séparant le bain galvanique de la pile et découvre le principe de l’anode soluble qui se dissout pour se reposer sur l’objet à revêtir.

Anode Gr ANA = en haut

Cathode KATA = en bas

HODOS = le chemin

Electrode de sortie du courant dans un électrolyseur.

Le 17 octobre 1838, il présente à l’Académie des Sciences de Saint Pétersbourg, la reproduction d’une plaque gravée.

Cette découverte le rend célèbre et l’Empereur Nicolas, après lui avoir apporté une aide financière pour compléter ses recherches, fait l’acquisition des brevets de Jacobi pour

25000 roubles.

Sous le patronage du Duc de Lenchtemberg, une usine est créée pour mettre en oeuvre le procédé d’électrochimie par voie humide.